samedi 19 février 2011

Maheshwar, Mandu et Ujjain



Toujours dans la vallée de la Narmada, nous poursuivons jusqu'à la ville voisine Maheshwar, autre ville sainte pour les indiens. Plusieurs viennent ici en pèlerinage pour se baigner dans ces eaux sacrées.

Cette ville est pour nous une courte étape, nous y passons seulement une nuit.

Nous visitons les ghats et le Maheshwar Palace, datant du règne de la reine Ahilyabai, très aimée lors de son règne. La cour du palais est publique, son temple également, mais le reste du palais est devenu un hôtel très chic.





Nous louons un petit bateau pour faire une ballade et admirer, depuis la rivière, la forteresse, le palais et les temples se trouvant en bordure. Nous observons les dévots se baigner au coucher du soleil.





Nous quittons la vallée de la Narmada pour nous diriger vers Mandu, où fut construite une forteresse, située sur un haut plateau de 20 km carre, entouré de gorges. Elle possède l'un des plus beaux exemples d'architecture afghane en Inde. La région est parsemée de palais, sépultures, monuments et mosquées, fondées au X ème siècle.




Au coeur du village, nous visitons une mosquée datant de 1454, considérée comme l'édifice d'architecture afghane le plus raffiné et le plus vaste d'Inde. Il abrite un mausolée réputé le plus ancien monument en marbre du pays.











Nous louons des bicyclettes pour visiter d'autres monuments, mosquées et mausolées à-travers la campagne.












Un de ceux-ci, le Jaaz Mahal, est surnommé le navire en raison de sa forme et de ses dimensions. Ce palais est le plus célèbre de Mandu. Son propriétaire avait dit-on un harem de 15,000 jeunes femmes. Pour elles, il fit construire de vastes salles et de ravissants bassins.











À proximité de Mandu, nous traversons un village très authentique, avec des maisons construites en terre. 





Les femmes et les enfants aiment bien être pris en photo.



Nous admirons le travail d'un paysan qui fabrique un panier en osier.




Mandu est un des râres endroits en Inde où poussent des baobabs, étrange arbre qui semble avoir ses racines dirigées vers le ciel.

Nous logeons dans le guesthouse du temple et à notre surprise, un groupe de plus de 100 pelerins passent la nuit au temple et couchent à même le sol. Ils réalisent même une cérémonie à la porte de notre chambre.




Nous poursuivons notre route vers Ujjain, située dans la vallée de la Shipra. autre rivière sacrée de l'Inde. La ville est l'un des quatre sites qui accueillent le Kumbh Mela, célébration pendant laquelle des milliers de pèlerins se baignent dans la rivière. Cette fête est la plus grande fête indienne et le plus grand rassemblement religieux du monde. Elle se déroule ici tous les 12 ans, pendant les mois d'avril et mai.



Pour la première fois, nous assistons à la cérémonie nommée Aarti, se déroulant sur les ghats, accompagnée de feux de joie et de danse, où on vénère chaque jour les eaux de la rivière.








Nous circulons dans la ville à bord de ce que nous avons appelé les monstres, véhicule hybride, semblant remonter d'une époque lointaine, faisant beaucoup de bruit et de fumée noire.



Nous nous sentons maintenant prêts à rejoindre Varanasi, la ville habitée la plus ancienne au monde et célèbre pour ses crémations au bord du Gange.

samedi 12 février 2011

Omkareshwar et ses deux rivières sacrées



Omkareshwar, située dans la vallée de la Narmada, est un des nombreux lieux saints dotés de ghats ( escaliers descendants jusque dans la rivière ), surnommée pour cela le « petit Varanasi ». Depuis le début de notre voyage, nous essayons de trouver la spiritualité ou esprit spirituel de l'Inde, ce dont on nous a souvent parlé avant de partir. Partout on voit la religion, le culte, mais pour ce qui est de l'esprit spirituel, c'est dans cette ville que nous le rencontrons pour la première fois: nous ne sommes pas les seuls, d'autres touristes nous font part du même constat.











Cet état nous vient probablement de différents facteurs, dont la beauté de l'endroit,  la rencontre et les échanges avec plusieurs babas ou sadhus, (personnes ayant renoncé au matériel et cherchant à développer leur vie spirituelle). Nous entendons également toute la journée des chants ou musique religieuse, on se salue d'un Hari Om (reconnaissance du divin dans l'autre), nous voyons plusieurs personnes pratiquer des rituels de bains purificateurs, ce que nous pratiquerons aussi, en bref, un état de bien-être nous habite dans cet environnement magique.











Un pont traverse la Narmada (appelée la Mère) et de l'autre côté, se trouve une île en forme de Om.











Après avoir gravi 297 marches, on atteint un temple ancien et une statue récente représentant Shiva où un gentil baba nous invite à partager un repas collectif dans leur ashram.

 

















Un sentier, longeant la Narmada, nous mène au confluent de celle-ci avec la Kevery. On appelle cet endroit le « sangam ». Ce lieu est considéré comme le point de la rivière le plus fort en énergie. Joël et moi pratiquons le bain rituel purificateur dans ces eaux dites sacrées. 


 










En continuant le sentier, il est possible de faire le tour de l'île et d'y croiser divers personnages, des maisons pittoresques, diverses ruines de temples, pour arriver à l'autre extrémité où se trouve, depuis quelques années, un barrage qui a malheureusement transformé la beauté de la vallée.






Tel que mentionné précédemment, nous rencontrons plusieurs babas. Avec certains, la communication est plus difficile à cause de la langue, mais avec d'autres, nous avons des échanges fort enrichissants. Certaines de ces personnes ont des pratiques ascétiques, telles que méditer entouré de fumée, tenir un bras au dessus de la tête pendant des heures, voir des années nous dit-on. Certains de ceux-ci sont devenus babas en très bas âge, voir aussi jeune que 9 ans.








Nous échangeons avec un de ceux-ci tellement tard en soirée que lorsque nous voulons rentrer à notre hôtel, l'heure du couvre-feu est passée et la grille est fermée à clef. Notre baba nous invite donc à passer la nuit avec lui et c'est sous le porche d'un temple que nous nous installons, enroulés dans une simple couverture. Nous ne dormons pas beaucoup, non habitués à dormir sur un sol aussi dur, avec une température plutôt froide, les grognements des singes et divers insectes tout autour. 










Nous décidons de rester un peu plus longtemps que prévu parce qu'on nous annonce une fête, l'anniversaire de la Narmada. Nous sommes heureux de cette décision, nous assistons à une fête haute en lumières de toutes sortes, flambeaux, feux d'artifices, etc... Comme l'événement se passe en soirée, nous n'avons malheureusement pas de photos pour décrire cette événement.

Il serait très facile de rester ici plus longtemps, mais nous sommes conscients que nous devons poursuivre notre périple, et nous envisageons la visite d'autres lieux saints.

Un dernier regard sur Omkareshwar et son ambiance et pour terminer, un Hari Om a tous.