vendredi 4 février 2011

Des mausolées de Bijapur et Aurangabad, aux grottes d'Ellora et Ajanta



Beaucoup de diversité dans ce pays, après nos visites chez les hindous et les bouddhistes, nous voici chez les musulmans. Bijapur compte d'innombrables mosquées, mausolées, palais et autres fortifications, témoignant de 600 ans d'histoire. Les deux sites principaux, le Golgumbaz et le Mausolée d'Ibrahim Souza, se situent aux extrémités de la ville.

Le Golgumbaz est un mausolée datant de 1659. et abrite les tombes de l'empereur Mohammed Adil Shah, qui régna de 1627 à 1656, de ses deux épouses, de sa concubine, d'une de ses filles et d'un petit-fils.


 






 









Des tours octogonales de 7 étages se dressent à chaque angle de l'édifice, surmonté d'un énorme dôme de 38 m de diamètre. On accède à la galerie des murmures, sous le dôme, où l'acoustique est telle que les sons sont amplifiés 10 fois. À éviter comme endroit lors de visites scolaires...

Une vidéo donne un aperçu de l'écho.



Dans une ville à majorité musulmane, nous sommes étonnés de rencontrer autant de cochons, ressemblant beaucoup à des sangliers, se promenant dans toutes les rues, leur raison d'être étant de manger les vidanges que les habitants déposent face à leur porte.

 









Autre édifice important à l'ouest de la ville, le Mausolée d'Ibrahim Souza, est considéré comme l'un des plus beaux monuments islamiques du pays. À la différence de Golgumbaz, imposant par ses dimensions, il se distingue par l'harmonie et la finesse de son architecture. Ses minarets hauts de 24 m auraient inspiré ceux du Taj Mahal.

 


















Nos visites habituelles au marché et dans les rues très animées de Bijapur nous permettent de rencontrer des personnages typés de la région.

 






 














Après une journée de bus local, nous arrivons à Aurangabad, ville étape pour aller visiter les grottes d'Ellora et Ajanta, inscrites au Patrimoine mondial de l'humanité. À Aurangabad, nous en profitons pour visiter un mausolée construit en 1679 et sa particularité est de ressembler étrangement au Taj Mahal d'Agra. On le surnomme le « Taj du pauvre ».











Le lendemain, nous nous rendons aux grottes d'Ellora. Celles-ci ont été laborieusement creusées cinq siècles durant par des générations de moines bouddhistes, hindous et jaïns. Elles servaient autant de monastères que de temples et étaient décorées d'une profusion de sculptures finement ciselées. Tous ces temples furent creusés du haut vers le bas, évitant ainsi d'avoir recours à des échafaudages.


 










On compte 34 grottes sur deux km de long, dont 12 bouddhiques, construites entre l'an 600 et 800. Celle qui nous a le plus touchée est incontestablement celle surnommée la cathédrale, où l'acoustique a permis à Joël d'émettre quelques OM, qui nous a permis de vivre un moment de méditation.

 
17 hindoues, entre 600 et 900, dont la plus merveilleuse d'entre elles est le temple de Kailasa, plus grande sculpture monolithique du monde, intégralement taillée dans la falaise par 7,000 ouvriers, durant plus de 150 ans. Les deux premières photos montrent une vue d'ensemble de l'avant et de l'arrière du temple. Les suivantes sont de l'intérieur.


 








 

et 5 jaïnes, 800 – 1000. Nous constatons que ces temples sont un mélange de styles hindous et bouddhistes.


 







 


Un petit clin d'oeil des singes, les derniers habitants des grottes...










Sur la route qui nous mène vers Jalgaon, nous visitons les célèbres grottes bouddhistes de Ajanta, antérieures à celles d'Ellora, sculptées entre le 2 ième siècle avant J.C. et 6 ième siècle. Ces 30 grottes, désertées au profit d'Ellora, tombèrent dans l'oubli. La nature reprit rapidement ses droits, ce qui permit de préserver plusieurs des peintures rupestres, ce qui les distingue d'Ellora. Elles ont été découvertes en 1819 lors d'un safari de chasse.










 










Au cours de ces deux jours, nous avons encore une fois eu l'occasion d'admirer la folie artistique humaine. Tout ce travail nous paraît tellement démesuré, compte tenu des moyens de l'époque, probablement dotés que de marteaux et de burins... On se sent bien petit devant de telles oeuvres !!!