samedi 1 janvier 2011

Bienvenue à Bylakuppe, avec ses camps de réfugiés tibétains et ses nombreux monastères bouddhistes



C'est au cours d'un échange de quelques mots, dans un restaurant de Mysore, avec une indienne de la région de Kodagu,qu'au retour à notre chambre, Joël fait une recherche dans le guide pour connaître un peu où se trouve cette région. Nous apprenons qu'il s'y trouve des camps de réfugiés tibétains et quelques monastères bouddhistes, ayant fui l'invasion chinoise à la fin des années 1950. Ceci crée chez-nous un intérêt de visiter cet endroit et nous nous rendons au village de Bylakuppe, situé à proximité du territoire tibétain d'une superficie de 1,200 hectares. Nous ne pouvons résider sur ce territoire, parce qu'il nous faudrait un permis délivré par le ministère intérieur de Delhi, et cela nécessiterait un délai pouvant aller jusqu'à plusieurs mois. 

Nous logeons dans le seul hôtel du village campagnard et nous y observons de notre balcon une agriculture très rudimentaire, avec les bœufs.











Nous partons à pied vers un premier monastère, le Tashi Lumpo, une réplique de celui qui se trouve au Tibet. En passant près de l'accueil, nous sommes invités à prendre le thé, en compagnie de deux administrateurs du monastère et du précédent moine abbé, qui insiste pour que nous soyons pris en photo avec lui, ce que nous n'aurions jamais osé lui demander. Nous sommes surpris et apprécions ce chaleureux accueil, témoignant une grande hospitalité de leur part. 



















Nous avons un coup-de-coeur pour ce petit monastère et y retournons deux jours plus tard pour partager un repas avec les deux administrateurs, qui nous entretiennent de l'histoire de leur exode et de la réalité des camps. Ils nous précisent que l'Inde leur a prêté le territoire pour s'y installer. Ils n'ont pas de passeport indien, ils disposent d'un titre de séjour devant être renouvelé tous les ans. C'est un des rares camps ayant permis aux tibétains de poursuivre leur mode de vie agricole et traditionnel.

Après le repas, nous rencontrons un jeune moine, originaire du Ladakh, situé près de la chaîne himalayenne, qui préfère s'abstenir de sa sieste, pour s'entretenir avec nous. Il a seulement 17 ans et vit au monastère depuis l'âge de 13 ans, et nous démontre une ferveur certaine pour son mode de vie. Il se trouve chanceux de ne plus avoir de préoccupations matérielles et souhaite s'instruire davantage pour communiquer sa foi au plus grand nombre possible de gens dans le monde. Nous sommes très heureux de notre rencontre et avons beaucoup admiré la fraîcheur de ce jeune. En fin d'après-midi, nous assistons à un office et découvrons la présence de jeunes novices, dont les plus jeunes n'ont pas plus de cinq ans, et démontrent déjà une attention soutenue. Remarquez l'intérieur richement décoré de tapisseries et de peintures très colorées.













Le lendemain, nous nous dirigeons vers le monastère de Mandroling, et son extraordinaire temple d'or, renfermant un bouddha de 18 mètres de haut, recouvert d'or. C'est assis sur de petits coussins bleus réservés aux hôtes que nous assistons à une cérémonie où retentissent des gongs, tambours et psalmodies de centaines de jeunes novices. On nous informe que les camps comptent environ de 5,000 à 6,000 moines, répartis dans plusieurs monastères. Dans la culture tibétaine, il perdure encore la tradition d'avoir un moine parmi les garçons de la famille, ce qui explique cette grande quantité d'adeptes.













Une petite vidéo vous donne un aperçu de l'ambiance ressentie au cours de l'office.



Nous poursuivons notre visite vers d'autres temples à proximité, et dans un de ceux-ci, nous croisons un jeune moine qui a quitté le Tibet à l'âge de 12 ans pour se rendre à pied jusqu'au Népal. Cette conversation, qui dure une heure et demie, est rendue possible par seulement quelques mots d'anglais connus de celui-ci, assisté par le langage des signes, qui malgré tout, nous permets d'en apprendre beaucoup. Il nous guide à travers le temple pour en apprécier les détails.









 










Le village où se trouve ces différents temples est peuplé essentiellement de moines qui vivent dans de petites maisons très bien entretenues.


 









C'est notre première approche avec le bouddhisme en Inde du sud, qui normalement se rencontre surtout dans le nord du pays, et nous avons été touchés par cette courte visite de 2 jours, nous procurant autant de repos, de méditation, de silence, de contacts chaleureux et de sérénité.











Nous nous retrouverons pour la prochaine étape dans les deux sites de Halebid et Belur, temples hindous aux sculptures très raffinées.